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Mexique - Janvier/Février 2015

Etape 20 - San Cristobal de las Casas et le Chiapas

Mercredi 4 février. Nous voici enfin arrivés au coeur du Chiapas. San-Cristobal de las Casas***. Le Chiapas, région des indiens et des zapatistes du sous-commandant Marcos. Région montagneuse, rude et recouverte d'une jungle épaisse. Région mythique. Un million d'indiens vivent là, pour la plupart des descendants directs des Mayas. Tzotziles, Tzeltales, Choles, Tojolabales, Zoques, autant de tribus indigènes qui peuplent cette contrée sauvage et si éloignée de Mexico. Ici, rares sont les indiens qui parlent l'espagnol. Les dialectes sont encore vifs. Au coeur du Chiapas et jusqu'à la frontière avec le Guatemala, un grand nombre d'entre eux n'ont même jamais mis les pieds à Palenque, l'ancienne capitale maya de la région. Pour mieux se rendre compte de la situation des amérindiens, rien ne vaut un petit tour sur le marché indien. A peine nos affaires déposées dans la minuscule chambre d'hôtel pêchée sur Booking (on en reparlera !), on file donc dans les allées du mercado. Bon autant le dire tout de suite... Le plus beau marché de tout le Mexique. A ne manquer sous aucun prétexte. Tous les indiens sont là. Sur les étals, les fruits et légumes sont rangés conscensieusement... en pyramide ! Quelles couleurs ! Quelle ambiance ! Tout simplement magique. On en profite pour acheter quelques mandarines et remonter les allées. Attention quand même à ne pas abuser avec les photos... Les indiens n'aiment pas ça et détournent le plus souvent le visage...

Bon, le marché indien, c'est chouette, mais la sortie, c'est par où. Rym va dans un sens, et moi dans l'autre... Faudait quand même qu'on songe à accorder nos violons. Ok, enfin sortis de ce labyrinthe coloré et parfumé, on revient sur nos pas. Au bout de la rue où se trouve notre hôtel se dresse l'incroyable Templo Santo Domingo*** et sa façade de style plateresque (fin XVIIe s.). Chef-d'oeuvre de dentelle de pierre. A l'intérieur, les murs sont recouverts de panneaux de bois sculpté doré à l'or fin. Peintures religieuses et statues. Bon, pour la petite histoire, les cellules du couvent dominicain abandonné en 1859 ont servi de prison... Dommage quand même que la place soit littéralement envahie par les étals des marchands ambulants. Impossible d'apprécier cette belle église à sa juste valeur.

Mais quel bonheur à la fin de se promener dans les rues colorées de San Cristobal. Plus vieille ville espagnole du Chiapas, fondée en 1528, la cité conserve tout son charme colonial. Rues étroites et rectilignes, passages à arcades, maisons basses de toutes les couleurs, fenêtres grillagées de fer forgé, places animées... San Cristobal a un charme fou. Le seul équivalent dans mon souvenir reste Salvador de Bahia. Les Indiens remontent les rues inlassablement dans l'espoir de revendre quelques babioles aux touristes. Les enfants ne sont pas en reste. D'adorables bambins viennent mendier quelques pesos en échange de bracelets de tissu colorés. Tellement attachants... N'est-ce pas, Rym ? Tout le long de l'Andador eclesiastico, c'est un défilé permanent. Cette rue piétonne traverse la ville du nord au sud. Il suit le tracé de la rue Miguel Hidalgo puis celle du 20 de Noviembre, en gros du Templo del Carmen au Templo Santo Domingo. Un vrai bonheur pour les yeux qui passe également par la place de la cathédrale et le superbe kiosque à musique.

Après cette bonne petite balade dans les rues de San Cristobal, petite pause déjeuner au Bugambilias***, un p'tit resto chaleureux avec ses tables en bois et sa minuscule terrasse qui donne sur la rue de Guadalupe. Filet mignon à tomber par terre. Hasard ou destin, on retrouve le groupe de Français qui ont voyagé avec nous cette nuit. Ronfleur number one a perdu son portefeuille sous la banquette du bus, mais Rym l'a retrouvé et l'a rendu au chauffeur. Une chance sur dix pour que notre ami revoie un jour la couleur de son argent... Mais bon, on peut toujours prier le Serpent à plumes...

Après ce bon petit repas, direction le Templo de Guadalupe. Pour cela, il faut d'abord remonter à pied la très longue Calle Real de Guadalupe***. Une vraie merveille sous ce soleil printanier. Avec la fête nationale qui se prépare, des milliers de petits drapeaux vert et rouge tissent leur toile au-dessus de la rue. Les maisons basses et colorées se succèdent les unes après les autres. C'est un vrai festival ! La calle n'est que le bras gauche d'une immense croix que forme le centre de la ville... Mais quel bras gauche ! Arpenter les pavés de cette longue artère est un pur bonheur. Sans doute un de mes meilleurs souvenirs du Mexique. Les gens sont si attentifs, les Indiens si incroyablement gentils. J'adore le Chiapas. C'est le moment ou jamais d'acheter du café et de loucher sur les pierres de jade et pièces d'ambre.

Au bout de la calle, un large escalier mène tout droit au Templo de Guadalupe***. Bon, pas la plus belle église du pays, il faut bien le dire, mais un lieu fantastique qui offre une vue unique sur toute la ville écrasée de soleil. Là, on comprend mieux la situation de San Cristobal, élevée dans un écrin de verdure et entourée de montagnes. Perchée à près de 2.200 mètres d'altitude, la ville est fraîche le soir venu. Mais quel tableau vraiment depuis le parvis de l'église. Petites photos-souvenirs échangées avec deux Chiliennes, puis on reste un bon moment assis au sommet des marches. HEUREUX !

Bon... La nuit compliquée passée dans le bus pèse dans les jambes. Il est grand temps de se reposer un peu et de prendre les vacances pour ce qu'elles sont... Du repos ! Du coup, on flâne tranquilles dans les rues de San Cristobal pendant tout le reste de la journée. Séance shopping dans la bijouterie de la calle de Guadalupe pour acheter bagues et boucles d'oreille. Ambre et pierres de jade. Spécialités du Chiapas.

 
 
 

 
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